Vocabulaire du mobilier religieux

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Laurent Ridel

Mots-clés :

Autel, tabernacle, retable, fonts baptismaux… : les églises sont remplies de mobilier à la fonction méconnue ou obsolète. On dresse l’inventaire. 

Par définition, le mobilier d’une église regroupe tout ce qui mobile. Vous pouvez déplacer une chaire à prêcher ; vous ne pouvez pas pousser un mur. La première relève donc du mobilier ; le second de l’architecture.

L’aménagement mobilier est nécessaire au moins pour l’exercice du culte catholique. Je pense à l’autel. Il faut aussi pouvoir s’asseoir. D’où les cathèdres, stalles, bancs… En revanche, certains meubles ont une fonction plus accessoire. Par exemple, le retable, le baldaquin ou l’orgue se limitent à donner plus de faste aux cérémonies.

En comptant aussi les différentes tribunes (jubé, ambon, chaire…), ça fait beaucoup !

Chœur de la cathédrale de Saint-Omer.
Protégée des vols et des destructions, la cathédrale de Saint-Omer (Pas-de-Calais) conserve un riche mobilier ancien.

Comme certains d’entre vous n’ont jamais vu un office religieux, comme des éléments ne servent plus aujourd’hui, j’ai pensé utile de vous définir une quinzaine de meubles ou aménagements religieux. Vous vous rendrez compte que certains éléments sont enracinés au point de douter de leur caractère mobile.

Autour de l’autel

L’autel

Autel secondaire de la cathédrale de Dax.
Autel secondaire de la cathédrale de Dax (Landes). Il porte un tabernacle (je le définis plus bas), lui-même surmonté d’une croix.

Dans l’histoire du christianisme, il fut sûrement le premier mobilier installé dans l’église. Pas de culte chrétien sans autel. Sur ce meuble, le prêtre célèbre l’eucharistie, sacrement qui commémore le dernier repas du Christ auprès des apôtres et le sacrifice de sa personne : chez les catholiques, le prêtre rend présents le corps et le sang de Jésus à travers l’hostie et le vin. Ce moment est l’apogée de la messe.

Selon leur morphologie, les autels se classent en :

  • table, en rappel de la Cène, dernier repas du Christ.
  • tombeau

Une église accueille souvent plusieurs autels. Le principal prend le nom de maître-autel, les autres, d’autels secondaires. Ces derniers se trouvent plutôt dans des chapelles latérales.  

Depuis le concile de Vatican II (1962-1965), le maître-autel a été déplacé vers le centre de l’église et leur forme moderne se résume couramment à un bloc de pierre.

Le retable

Placé en arrière de l’autel, cet ensemble décoratif vertical sert de support à un décor religieux, sculpté ou peint.

Discret au milieu du Moyen Âge, il se monumentalise au fil des siècles au point de devenir le point focal de l’église. Convergence renforcée par les formes spectaculaires et baroques des retables créés aux XVIIe et XVIIIe siècles, jusque dans les églises les plus modestes. Ils saisissent le visiteur et le fidèle par leur ampleur et leur décoration de peintures et de statues. Le but de ces panneaux est de mettre en valeur l’autel et le tabernacle.

retable de Saint-Jean de Luz
Difficile de trouver retable plus magnifique que celui de l’église de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques).

Dans les édifices modernes, le retable n’a plus la cote. A quand le retour du retable ?

Le tabernacle

Cette petite armoire contient les hosties consacrées par le prêtre. Hosties conservées en vue d’être portées aux malades ou distribuées, en l’absence de prêtre, lors d’une assemblée dominicale. Cette réserve eucharistique fait l’objet d’une adoration chez les catholiques sous le nom de Saint-Sacrement. La fermeture à clé du tabernacle garantit contre les profanations.

Autrefois ce tabernacle trônait au milieu de l’autel. Depuis le concile de Vatican, sa place se trouve quelque part dans le chœur (souvent sur l’ancien autel) ou dans une chapelle dite du Saint-Sacrement. Pour localiser ce tabernacle, fiez-vous à la petite lumière rouge qui indique, à proximité, la présence effective de ces hosties.

Tabernacle de la cathédrale du Havre
Le tabernacle en pierre de la cathédrale du Havre et sa lumière rouge

Le baldaquin

Au lieu du retable, certaines églises font le choix du baldaquin pour magnifier le tabernacle. Cette construction, souvent portée par des colonnes, forme un dais protecteur au-dessus de l’autel. Le résultat est pompeux.

Baldaquin XVIIIe siècle de l'église Saint-Sauveur de Dina
Baldaquin XVIIIe siècle de l’église Saint-Sauveur de Dinan (Côtes-d’Armor).

La clôture de chœur

Dans les grandes églises, le chœur liturgique — l’espace dévolu aux clercs et à l’autel — était isolé du reste de l’église par une clôture de pierre ou de bois. Le jubé (voir plus bas) en constituait la face avant. Avec cet exemple, on touche aux limites de la définition de mobilier : une clôture ne se déplace pas, sauf à être l’incroyable Hulk.

Cependant, on n’a pas hésité à en démolir. Dans certains édifices, une grille la remplace.

Clôture en pierre et en bois de la cathédrale d'Amiens.
Clôture en pierre et en bois de la cathédrale d’Amiens.

À chacun sa place : stalle, cathèdre et bancs

Les stalles

Stalles XIVe siècle de l'église Notre-Dame d'Ecouis (Eure)
Stalles XIVe siècle de l’église Notre-Dame d’Ecouis (Eure)

Placée dans le chœur, cette série de sièges, généralement en bois, accueillait les communautés de clercs ou de religieux : moines et chanoines principalement. Aujourd’hui elles ne sont plus utilisées, sauf dans les grandes villes où exercent un clergé plus nombreux pendant les offices, ainsi que des chantres et des servants d’autel.

Je vous conseille de regarder ces stalles de près. Les artisans du Moyen Âge et de la Renaissance les ont sculptées de personnages voire de scènes. La preuve dans cette vidéo de ma chaîne Youtube.

La cathèdre

Propre aux cathédrales qui leur doivent leur nom, la cathédrale est le siège où s’assoit l’évêque lorsqu’il préside les cérémonies.

Cathèdre de la cathédrale d'Avignon.
Cathèdre de la cathédrale d’Avignon, protégé par un dais de velours rouge.

Dans les églises paroissiales, le prêtre bénéficie aussi d’une assise spécifique, dit siège de présidence. On voit aussi un « banc du célébrant ou de l’officiant ». Ses trois places accueillent le célébrant et deux assistants (diacre et sous-diacre).

Les chaises et bancs

Autrefois les nefs étaient largement vides d’assises. On suivait les cérémonies debout ou agenouillé sur les dalles ou la terre battue. Mais à la fin du Moyen Âge, les aristocrates bénéficient d’un peu plus d’égards et de confort : ils glissent un tapis ou un coussin sous leurs genoux, s’appuient sur un prie-dieu ou prennent place sur le banc seigneurial.

Dès le XVIIe siècle, les bancs puis les chaises se généralisent dans la nef. Les laïcs gérant la paroisse (les fabriciens ou marguilliers) ont en effet l’idée de louer les places assises afin d’augmenter les revenus paroissiaux. Eux-mêmes ont droit à leurs places spécifiques regroupées dans le « banc d’œuvre ». Et ce n’est pas une simple planche sur deux pieds.

Bancs de l'église de Bonneville-la-Louvet
L’église de Bonneville-la-Louvet (Calvados) a conservé ses bancs clos. Parfois, on peut surprendre le nom des anciens locataires encore inscrit dessus.

L’Église a abandonné l’idée de faire payer bancs et chaises ou d’avoir un emplacement réservé. Si vous avez connu ce principe, n’hésitez pas à l’écrire en commentaire. J’ai l’impression que ça existait encore avant-guerre.

Le mobilier de la parole et de la musique : chaire, lutrin, jubé, ambon et orgue

La chaire à prêcher

Chaire à prêcher
L’allégorie de la foi domine la chaire à prêcher de la cathédrale de Saint-Omer (Pas-de-Calais)

Sauf dans quelques églises traditionalistes, la chaire est un meuble obsolète. Rare au Moyen Âge, cette tribune connaît son âge d’or entre le XVIIe et le début du XXe siècle, lorsque l’Église oblige les curés à instruire leurs paroissiens. En conséquence, au cours de la messe, le prêtre doit temporairement quitter son chœur, gagner la nef et monter en chaire pour prononcer un sermon.

Au XVIIe siècle, dans les églises parisiennes, certains prennent goût à l’exercice et discourent pendant 1 h à 2 h. Les marguilliers et fabriciens se frottent les mains : de plus en plus de fidèles, fatigués par la station debout, demandent à louer des chaises.

Lire : Vie et mort de la chaire à prêcher

L’ambon

À l’inverse de la chaire à prêcher, cette autre tribune connaît un « come-back » dans les églises. Les premières églises disposaient d’ambon. Mais il fut concurrencé par les jubés et les chaires à prêcher. Aujourd’hui, l’ambon est surtout un pupitre situé près de l’autel, d’où un fidèle ou le curé fait des lectures.

Ambon et autel de l'église de Villedieu-les-Poêles
Ambon et autel de l’église de Villedieu-les-Poêles (Manche)

Le jubé

C’est peut-être l’aménagement liturgique le plus mystérieux pour un visiteur ou un fidèle, car rares sont les églises qui le conservent. Cette clôture a souvent été détruite entre le XVIe et le XVIIIe siècle. En 2023, les fouilles archéologiques dans la cathédrale Notre-Dame de Paris ont d’ailleurs mis à jour plusieurs de ses éléments enterrés sous le sol du transept.

Lire : Notre-Dame de Paris : enjeux des fouilles archéologiques

Souvent en pierre sculptée, cette construction séparait le chœur liturgique de la nef. Elle servait à isoler les moines ou les chanoines qui chantaient l’office dans le chœur. Grâce à un escalier, un clerc y montait parfois pour faire des lectures aux fidèles. Le jubé empêchait les fidèles de bien voir le déroulement du culte, d’où leurs protestations et les destructions.

Jubé de l'abbatiale de Brou
Jubé de l’abbatiale de Brou (Ain). La porte au centre laisse peu deviner ce que se passe dans le chœur.

Lire mon article : Les jubés : fonctions, architecture et histoire

Le lutrin

Installé dans le chœur, ce pupitre est destiné à déposer un livre ouvert afin d’en faciliter la lecture. Les ouvrages en question sont souvent de gros livres de chants liturgiques.

Les lutrins les plus frappants ont la forme d’un aigle dont les ailes déployées soutiennent le livre.

Lutrin de l'église de Villedieu-les-Poêles
Lutrin XVIIIe siècle de l’église de Villedieu-les-Poêles (Manche).

Les orgues

Souvent perché, cet énorme instrument à vent accompagne, avec faste, les cérémonies religieuses par une musique tantôt grave, tantôt enjouée, tantôt tonitruante. Leur emplacement varie d’une église à l’autre et selon l’époque, mais les plus gros occupent en majorité le fond de la nef, sur une tribune capable de supporter leur poids.

Car, depuis la fin du Moyen Âge, la musique prend de l’importance dans le culte et l’orgue prend du coffre. Les grands orgues renferment des centaines voire des milliers de tuyaux métalliques de toute taille qu’un organiste, caché derrière, fait chanter à partir de son clavier.

Grande orgue de l'église Saint-Germain des Prés à Paris
Grande orgue de l’église Saint-Germain-des-Prés à Paris

Le mobilier spécifique à certains rites

Les fonts baptismaux

Fonts baptismaux et baptistère de l'église Saint-Louis de Brest.
Fonts baptismaux et baptistère de l’église Saint-Louis de Brest.

Cette cuve reçoit l’eau nécessaire au baptême. Élevée à hauteur de main, elle permet au prêtre de puiser l’eau et de la verser sur la tête du baptisé. Un couvercle protège l’eau de toute souillure.

Dans les églises très anciennes, les fonts baptismaux ressemblaient à des bassins creusés dans le sol afin que le futur baptisé s’y tienne debout.

On place généralement les fonts baptismaux à l’entrée de l’église, souvent dans une chapelle spécifique appelée baptistère.

Le bénitier

Disposée à l’entrée de l’église, cette vasque, plus petite que les fonts baptismaux, contient l’eau bénite. Les fidèles y plongent leur doigt et se signent en entrant afin de se purifier. Ce rite itère le baptême. Au début de l’épidémie de COVID-19, les bénitiers ont été vidés pour limiter la contagion du virus.

bénitier
Miracle ! Un vitrail est apparu dans l’eau bénite du bénitier. En fait, c’est juste un reflet. Église Notre-Dame-la-Grande de Poitiers.

Le confessionnal

Ce meuble relève de l’armoire dans sa forme et de l’isoloir dans sa fonction. Il ressemble en effet à une armoire dont on aurait retiré les étagères pour y faire entrer le prêtre et un fidèle. D’ailleurs, les fabricants de confessionnaux et d’armoires étaient les mêmes.

Sa fonction rappelle l’isoloir des salles de vote. Il soustrait aux regards le confessé venu avouer ses fautes. Il le met aussi à l’abri des oreilles indiscrètes.

Confessionnal Notre-Dame de Bordeaux
Comme la plupart, le confessionnal de l’église Notre-Dame de Bordeaux accueillent trois places : deux pour les pénitents et une pour le prêtre au centre. Ne croyez pas que le prêtre confessait les deux en même temps.

Ce meuble arrive assez tardivement dans les églises bien qu’on se confessait depuis longtemps. Il fait partie des instruments de la Contre-Réforme qui, à partir du XVIe siècle, essaie de reprendre le contrôle sur les paroissiens. Une partie des fidèles avait en effet déserté l’Église catholique pour le protestantisme.

Si vous avez des choses à ajouter à cet inventaire mobilier, confessez-le en commentaire. Mais je ne vous garantis pas l’absolution 🙂

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L’AUTEUR

Laurent Ridel

Ancien guide et historien, je vous aide à travers ce blog à décoder les églises, les châteaux forts et le Moyen Âge.

Ma recette : de la pédagogie, beaucoup d’illustrations et un brin d’humour.

Laurent Ridel

44 réponses à “Vocabulaire du mobilier religieux”

  1. Avatar de Marc Cloutier
    Marc Cloutier

    Ici au Québec dans les années 1960, il y avait des bancs réservés aux marguillers, naturellement les premiers de la nef. Il y avait aussi possibilité d’avoir des places ou bancs réservés moyennant un don. Durant la période des fêtes, les places ou bancs se vendaient plus cher pour la grande messe de minuit le 25 décembre.

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Merci pour ce témoignage qui m’aide à y voir plus clair.

  2. Avatar de VEAUX Claire
    VEAUX Claire

    Bonjour Laurent
    je suis très contente d’avoir lu l’article de ce matin et ce qui est original c ‘est que je viens de terminer toute la recherche sur le même sujet car je suis en train d’écrire l histoire de l église de mon village d’origine familiale en Périgord. Il ne me reste qu’à parler du confessionnal! cette église est rattachée à une paroisse de plus de 25 « clochers » donc très peu de cérémonies;J’ai eu accès à de très nombreux documents sur la fabrique et sur les bancs et chaises , sur presque tous les travaux qui ont eu lieu, j’ai obtenu des gravures anciennes et j’ai une grande chance ;J’ai les photos des dernières cloches qui datent de 1864 avec toutes les inscriptions ; Mon travail va être assez complet je pense. Il fait partie de l histoire du village quej’ai entreprise . cette église est fortifiée ( un peu ) et avait un puits dont on ignore l’emplacement. J’ai aussi le nom de quantités de personnes enterrées dans l’église.la famille devait payer 12 livrse!
    Je vais quand même m’inscrire à la formation , j’apprendrai certainement dse choses.
    Je me pose quand même une question : dans mes comptes rendus de conseil de fabrique , il y a l’élection du Conseil ET une autre élection : celle des marguillers : il y a un président ou 1er marguiller et 2 ou 3 autres personnes appelées marguillers , mais qui quand même font partie du conseil de fabrique .Je me demande quel est leur rôle ,Je n’arrive pas à trouver , car on appelle aussi marguiller le sonneur de cloches et sacristain .Merci Laurent pour vos chroniques. Claire du Périgord ( et aussi Bordeaux)

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Voila sûrement un travail passionnant. Dans les petites églises, l’étude du mobilier est souvent plus intéressante que l’architecture.

      Je ne suis pas sûr de comprendre votre question. Au cours d’une assemblée, les paroissiens élisent un conseil de fabrique. Conseil composé dans votre cas de 3 ou 4 marguillers (dont le président). Le rôle des marguilliers est principalement comptable : gérer les dépenses et les recettes de la paroisse afin de garantir l’entretien des églises, l’exercice du culte et éventuellement le fonctionnement des établissements d’assistance ou des écoles.

  3. Avatar de Alain François TRITZ
    Alain François TRITZ

    Bonjour, merci pour ce bel article sur le mobilier dans les églises. Vous parlez des fonts baptismaux : ceux de la Cathédrale de Metz sont en fait une grande baignoire gallo-romaine (3 m sur 1,6 m). Les historiens pensent qu’elle fut récupérée dans des thermes antiques. Voir le site du Ministère de la Culture : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM57000152. Bon dimanche

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Information intéressante. L’origine de cette cuve n’est pas encore claire. Baignoire ou sarcophage ? Il n’y a pas de trou de vidange au fond…

  4. Avatar de andré BEDEAU
    andré BEDEAU

    Bonjour Laurent !
    Très interessant cet article sur le mobilier des églises.
    Je me souviens, étant enfant, que les chaises, durant l’office servaient alternativement pour s’asseoir ou s’agenouiller. D’où retournement de la chaise à plusieurs reprises, avec vaines tentatives d’en atténuer le bruit. Et surtout régal des enfants qui aidaient à la manoeuvre.
    Bonne journée !

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Ah, ah ! Ça devait en effet faire de l’agitation si tout le monde devait le faire en même temps.

  5. Avatar de VIDIANI

    28 1 2024

    Magnifique travail ;
    j’imprime pour moi et mon épouse.

    L’impression des photos ne se fait que de la page 1 à 4 puis plus de photos de 5 à 25
    Il faut tout reprendre deux par deux 5-6 etc pour avoir l’impression des photos des pages suivante

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Merci ! J’ai visualisé une tentative d’impression. J’obtiens bien les photos. Étrange…

  6. Avatar de Jean-Yves THORE
    Jean-Yves THORE

    Bonjour,
    Comme toujours un article très instructif. C’est toujours avec impatience que j’attends vos mails.
    Mais, il y a un point qui me travaille quelque peu.
    Vous écrivez « Par définition, le mobilier d’une église regroupe tout ce qui mobile. Vous pouvez déplacer une chaire à prêcher ; vous ne pouvez pas pousser un mur. La première relève donc du mobilier ; le second de l’architecture. » Me concernant, il faut remplacer architecture par immobilier.
    Mobilier => mobile
    Immobilier=>immobile (mur, etc)
    Ça reste un avis.
    Quoiqu’il en soit, merci pour votre travail.

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Merci pour votre soutien. Pourquoi ne pas parler d’immobilier ? ça marche aussi. Vous avez raison. Mais ce n’est pas une catégorie utilisée en histoire de l’art. On parle d’architecture.

  7. Avatar de Baleyte Michel
    Baleyte Michel

    Je me souviens des queues de fils d’attente à une certaine époque pas si lointaine… obligation de se confesser avant d’aller à la messe le dimanche… d.ou une double porte de confessionnal. Un moment où il fallait réfléchir avant, faire un effort sur soi-même au moment de se confesser, et un moment de repentance avant de sortir de l’église, ce qui amenait à une certaine confiance en soi une certaine sérénité. On sortait de la apaisé. Je ne veux pas faire de publicité mais c.était ça. Il y avait encore beaucoup de monde dans les années 1970-75 ! Pour les noms sur les chaises j’en ai connu beaucoup un peu partout et surtout à Perigueux.. le plus frappant, c’est pour la messe du 25 Août à la cathédrale de Paris pour le 75 ème anniversaire à droite la famille De Gaulle, à gauche la famille Leclerc de Hauteclocque dans l’ordre des âges et d’importance. Quel souvenir ! D’ailleurs cette année 80 ème anniversaire de La Liberation de la France et de Paris (25 août) de Strasbourg ( le 23 novembre).

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      En effet, j’ai déjà lu des témoignages de files d’attente pour la confession. Surtout à la fin de l’année. Car il faut se confesser au moins une fois par an.

      1. Avatar de Mireille Schaedgen
        Mireille Schaedgen

        Il fallait surtout communier à Pâques

  8. Avatar de Montagne
    Montagne

    Super
    Vous n’avez pas parlé, semble t il, des poutres de gloire, quelques fois seule, d’autres fois au-dessus du jub. Pourquoi le jubé s’appelle jubé. « jube, domine, benedicere » prononcé par le lecteur aux matines.
    Dans ma région, les confessionnals sont à 2 places de pénitents,…. région très productive (si, si,) ainsi, on gagne le temps de croisement des pénitents, et comme la petite grille qui sépare le prêtre du pénitent est fermée par une porte coulissante en bois, quand on entend une porte se fermer, on sait que la sienne va s’ouvrir…un peu d’anxiété doit faire partie de la contrition!

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Vous me faites penser que je n’ai pas créé un renvoi vers mon article sur les jubés. C’est ajouté désormais. Les poutres de gloire seront à traiter. Je commence à avoir une belle collection d’images. Merci de nous expliquer combien le confessionnal à double place est une préfiguration du taylorisme 🙂

  9. Avatar de Mireille Schaedgen
    Mireille Schaedgen

    Bonjour Laurent
    En effet , Vatican II , a déplacé l’autel pour en faire un bloc si peu en harmonie avec nos belles églises ;
    Je me souviens très bien de la belle basilique que nous avions et qui a été dépouillée de toutes ses grilles , de son magnifique autel gothique , des chapelles adjacentes , des tableaux et tapisseries , et j’en passe , il y a même un coin « enfants  » maintenant !!!!La plus belle entrée par laquelle est passé le roi Charles IX pour s’y marier est condamnée , et j’en passe , adieu le recueillement , c’est devenu un déambulatoire . Par contre , je me souviens encore de Melle Jeanne , la chaisière qui recueillait le droit de s’asseoir et du suisse impressionnant qui nous foudroyait du regard
    Autre temps , mais pas forcément une réussite …..

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Donc donc, Mireille, vers quelle année la chaisière exerçait ?

      1. Avatar de Mireille Schaedgen
        Mireille Schaedgen

        Elle exerçait encore vers les années 1948 50 mais juste à la grand messe , celle des « riches » ; il est vrai que la basilique ayant été bombardée en mai 1944 , à la sortie de la messe le jour de la communion ,il y eu de nombreuses victimes et il fallait de l’argent pour reconstruire .Comme je suis une arrière mamie , eh oui , je m’en souviens très bien et j’allais à l’école des soeurs juste en face

        1. Avatar de Laurent Ridel
          Laurent Ridel

          Merci d’avoir précisé. Ton commentaire, comme d’autres, montre que contrairement à ce que je pensais, la pratique des chaises payantes se poursuivait après guerre.

  10. Avatar de Daniel Kernalegenn

    Merci pour cette étude très intéressante. Chez moi à Landrévarzec, en Bretagne, il y a deux édifices religieux. Tout d’abord l’église paroissiale, au bourg, dans laquelle il fallait payer sa chaise au sacristain. Je pense que l’on payait 20 centimes et cette contribution était faite avant la quête proprement dite. Si la quête se fait dans un plat, le paiement de la chaise se faisait de la main à la main car il fallait pouvoir rendre la monnaie. Cela a été une réalité jusqu’à la fin des années 1950 (peut-être même jusqu’en 1964). Dans le deuxième édifice, la très belle chapelle de Kilinenn, messes à l’époque chaque troisième dimanche du mois, chaque famille avait son banc et ce banc était marqué par des initiales ou par le nom en entier de la famille et il n’y avait donc pas de paiement de chaises.

    1. Avatar de Christine
      Christine

      Née en 1946 dans l’Eure, je me souviens bien de la « chaisière », la même tous les dimanches, cela pouvait donc être entre 1950 et 1955 environ.

      1. Avatar de Laurent Ridel
        Laurent Ridel

        Je vous remercie de cette précision chronologique.

    2. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Grâce à votre témoignage, je suis conscient de la diversité des situations d’une église à l’autre, pourtant dans la même commune.

  11. Avatar de Sylvaine OGIER

    Bonjour,
    1- Moi aussi je me souviens du sacristain – ou le plus souvent de sa femme – qui faisait payer les chaises, c’était au milieu des années 1950, à Villevêque dans le Maine et Loire. Il y avait également au fond de l’église un garde suisse ave son habit coloré et une sorte de hallebarde (dont j’avais très peur !)
    2- Concernant les stalles, celles de la cathédrale de Vence (Alpes Maritimes) sont magnifiquement sculptées ( dont une miséricorde à la limite de la décence) et chose particulière, elles se trouvent à l’étage. Initialement positionnées dans le choeur en 1455, elles furent transférées à l’étage sur un plancher spécialement construit pour les accueillir en 1499. A leur sujet, un livre vient de paraître, avec une première partie descriptive et une deuxième concernant leur aspect ésotérique.
    3- Notre nouveau curé a utilisé la chaire pour la messe de Noël, il y a lu un martyrologe. Et plus récemment, pour des obsèques il a revêtu la chasuble de notre dernier évêque, Monseigneur Pisani de la Gaude, qui s’est enfui pendant la révolution. (Nous avons un très importante collection de chasubles, dont celles de Mgr Godeau, fondateur de l’Académie Française, avec Richelieu; il occupait le siège n° 10)

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Quand je visiterai Vence (ça arrivera puisque je fais le tour de toutes les cathédrales de France), je chercherai ces stalles. Votre témoignage sur le paiement des chaises confirment les autres témoignages. Merci d’être intervenue.

  12. Avatar de mad. boixados
    mad. boixados

    Peut-être pourrait-on évoquer le Pavillon pontifical ou ombrellino pontifical, qui est une sorte de parasol de couleur rouge et jaune (couleurs du gouvernement pontifical) et qui se trouve dans les basiliques. Il est à moitié ouvert lorsqu’il s’agit d’une basilique mineure et totalement déployé pour les basiliques majeures.

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Je ne sais pas si l’ombrellino entre dans le cadre de cet article. On se situe dans le domaine des ornements textiles comme les chasubles. Mais c’est bien de rappeler la signification de cet objet.

  13. Avatar de Annie LACOUR
    Annie LACOUR

    Laurent, merci pour ton travail précis, bien rédigé avec une illustration toujours aussi belle.
    J’ai encore appris beaucoup de choses en particulier le terme AMBON, lutrin se trouvant près de l’autel. Je connais l’église de Villedieu les Poêles où nous allions après avoir vu l’abbatiale de Saint Sever Calvados où est née ma mère.
    Il faut garder précieusement ces articles qui nous aident à se repérer.
    Bravo pour ton travail et merci.
    Annie de Lisieux

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Bonjour Annie ! J’ai visité Saint-Sever-Calvados l’année dernière et Villedieu l’année précédente. je suis ravi que cet article assez technique te plaise.

      Je ne comparerais pas un ambon à un lutrin. Car le lutrin est un support de livres tandis que l’ambon est un pupitre qui ne porte pas obligatoirement quelque chose.

  14. Avatar de Yauheni
    Yauheni

    Merci pour ce magnifique article et pour votre travail !

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Merci pour votre soutien !

  15. Avatar de Marie-Gabrielle LEBLANC
    Marie-Gabrielle LEBLANC

    Bonjour Laurent
    Bravo pour ce travail.
    En ce qui concerne les confessionnaux, partout ils sont à deux places comme sur votre photo, dans toutes régions. Ce sont seulement les très récents qui n’ont qu’une place. Il y avait effectivement un volet coulissant, et je confirme que quand on entendait se fermer celui de l’autre côté, on savait que notre tour allait-t venir dans quelques secondes.
    Pour les stalles, on ne peut pas dire qu’ »elles ne sont plus utilisées, ou alors par tout le monde ». Dans les grandes villes où il y a un clergé nombreux, de nombreux servants d’autel, des chantres (pas la chorale mixte -qui elle est à la tribune de l’orgue, ou dans un bras du transept), elles sont bel et bien occupées par des prêtres et des clercs. Il vaut mieux écrire « Elles ne sont plus utilisées partout ».
    Pour le paiement des chaises, j’ai passé mon enfance en Haute-Vienne, fin années 50 et années 60, plus de paiement de chaises, je n’ai jamais vu cela et ma mémoire remonte jusque vers 1959. En revanche, lors de nos vacances sur la côte belge, jusqu’au début des années 1970 on faisait payer les chaises, cela m’étonnait car inconnu en France pour moi. En Belgique ça a dû disparaître vers 1975 mais à vérifier, je n’ai pas noté.

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Merci Marie-Gabrielle. Grâce à vos remarques, l’article va pouvoir être amélioré.

  16. Avatar de Patrick Bolin
    Patrick Bolin

    Bonjour Laurent,

    Juste un petit détail : on dit un orgue (masculin au singulier) et des grandes orgues (féminin au pluriel)
    Cordialement et bonne continuation pour votre intéressant travail.

  17. Avatar de François Hérion
    François Hérion

    Bonjour. En flandres belges, au début des années 80, il y avait encore une double collecte pendant l’office. La première était pour la location de la chaise et il était très mal vu de chercher à l’éviter. Cela m’avait choqué car je n’avais jamais vu cela dans la partie francophone du pays.

  18. Avatar de Bruno de Barochez
    Bruno de Barochez

    Bonjour Laurent
    Merci pour ce bel article de vulgarisation qui permet à tous de mieux comprendre le fonctionnement d’une église.
    Il manque à cette liste la crédence, sorte de petite table permettant de disposer les objets liturgiques (par exemple calice, burettes, patène, …) à proximité de l’autel. Elle est souvent discrète mais peut aussi être très ouvragée, généralement mobile mais parfois scellée à un mur ou un pilier.
    Très belle semaine

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Tout à fait Bruno. Je me suis aperçu de cet oubli aujourd’hui même. Merci.

  19. Avatar de Marcel Arial
    Marcel Arial

    Je crois que le fait de louer des places dans une église a traversé l’atlantique car mon grand-père louait, pas juste une place mais un banc à l’église de Cap-Rouge dans la région de la ville de Québec, (qui était un village avant de devenir une ville) jusque dans les années cinquante avant son décès.

  20. Avatar de VILLECHAUVIN Noël
    VILLECHAUVIN Noël

    Bonjour,
    Tout d’abord, je m’adresse à VEAUX Claire qui nous parle de son église. Ne serait-ce pas celle de Montignac au dessus de VAUCLAIRE (24), ancienne chartreuse.
    Dans l’église de Chantérac (24), j’ai connu le banc loué par les seigneurs du coin, jusqu’aux années soixante. Il y avait aussi une litre que l’on sortait et fixait à certaines occasions. Je suis resté enfant de chœur pendant sept ans. Nous faisions une procession, au printemps pour rappeler le « vœu » à la vierge de ND de Salignac.
    Dans la paroisse de Minzac il y avait des fonts baptismaux datant du XIe ou XIIe s. Probablement les plus vieux du sud-ouest. Ils sont actuellement au musée Léonie Gardeau de Villefranche-de-Lonchat. De même, il y avait un calice en vermeil datant de 1636, déposé là pendant la Révolution.
    L’OBSCÈNE dans les églises ? Je pose la question de la signification de ces sculptures à caractère obscène gravées généralement sur les modillons visibles à l’extérieur. Il y en a sur les églises de Montpeyroux (24), Carsac-de-Gurson (24), St-Martin-de-Gurson (24), …

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Merci d’avoir complété les témoignages.
      Des fonts baptismaux des XIe et XIIe siècle, c’est très ancien. En même temps, parmi tous les éléments mobiliers, ils résistent assez bien aux aléas de l’histoire.
      Les sculptures obscènes nous choquent. Peut-être moins à l’époque qui semble un temps moins pudique et puritain. Les interprétations restent incertaines : dénonciation de la luxure, manifestation d’une culture profane, fonction apotropaïque (protectrice)…

  21. Avatar de BONNOT Michel
    BONNOT Michel

    Bonjour Laurent,
    Excellent article que je découvre tard pour cause de longue absence. A propos des stalles, j’adore le mot « miséricorde », qui désignait le petit siège qui permettait d’être assis en donnant l’impression d’être debout. A elles seules les stalles méritent un article : certaines sont de pures merveilles d’ébénisterie.
    Michel (de Bourgogne).

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Oui Michel, elles méritent même mieux qu’un article : une vidéo. J’ai fait ça sur ma chaîne Youtube.

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