Copier n’est pas voler : les pratiques des artistes au Moyen Âge et à la Renaissance

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Laurent Ridel

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D’une église ou d’un musée à l’autre, des œuvres présentent des similitudes frappantes. Preuve que les artistes n’hésitaient pas à se copier. Cette pratique n’était pas désapprouvée. Bien au contraire.

Droit d’auteur, propriété intellectuelle, autant de notions juridiques qui échappent aux artisans et artistes du Moyen Âge et de la Renaissance. La perception de la copie et de l’imitation est bien différente. Reproduire une peinture, une sculpture ou un vitrail ne pose pas de problème : cela fait souvent partie du processus créatif.

À la Renaissance, des artistes comme Albrecht Dürer commencent à protéger leurs œuvres mais connaissent quelques déconvenues.

Des sculptures troublantes par leur ressemblance

Des statues présentent indéniablement un air de famille.

L’historien de l’art Jean-René Gaborit comparait notamment ces deux Vierges à l’Enfant, conservées dans deux musées différents.

Vierges à l'Enfant
Vierges à l’Enfant, vers 1325-1350, National Gallery, Washington, à gauche ; Louvre à droite (Jebulon/Wikimedia Commons)

Même posture, même drapé, même couronne… Un cas de plagiat ? Pas forcément. On ne peut pas exclure qu’un même sculpteur ait façonné les deux statues mariales. Cependant, Jean-René Gaborit en doute, car les styles diffèrent légèrement. La Vierge du Louvre est plus « rustique » que la Vierge de Washington.

Dans ce cas, on peut imaginer qu’un sculpteur a vu l’œuvre et s’en est inspiré pour produire sa propre version. Peut-être l’avait-il même dessiné dans son carnet de modèle ? À l’exemple de ce que faisait le supposé architecte Villard de Honnecourt qui enregistrait dans un recueil des plans d’église, des dessins de peintures ou de sculptures.

album de Villard de Honnecourt
Page de l’album de Villard de Honnecourt (XIIIe siècle), Français 19093, Bibliothèque Nationale de France.

Ces carnets circulant entre artisans, de mêmes formes se retrouvent d’une église à l’autre. 

Copies réinterprétées

À y regarder de près, la copie n’est jamais exacte. Déjà parce que les artisans ne semblent pas pratiquer le moulage des originaux pour fabriquer la copie.

Ensuite parce que chaque artiste avait son style. Des artistes s’inspiraient d’œuvres existantes mais les interprétaient. Le meilleur exemple se trouve dans ces chapiteaux. Ils représentent la Fuite en Égypte de la Vierge, Jésus et Joseph.

Chapiteau d'Autun
La Fuite en Égypte, version cathédrale d’Autun. Le chapiteau est reproduit à la Cité du Patrimoine à Paris. De là vient ma photo.
chapiteau de La Fuite en Egypte
La Fuite en Égypte, version de la basilique Saint-Andoche de Saulieu (Saône-et-Loire).

La différence d’orientation ne doit pas vous tromper. L’un a assurément copié l’autre. La Vierge et de l’Enfant Jésus tiennent la même position. L’âne marche sur des sortes de roues. À l’avant, Joseph tient une corde et rejette un objet sur son épaule. Par contre, les deux chapiteaux se distinguent par leur style. Celui d’Autun est sculpté plus finement. Il y a donc bien deux auteurs différents. L’un s’est inspiré de l’autre, la proximité géographique entre Autun et Saulieu — 40 km — favorisant ce transfert.

Parfois, le style est voisin mais le « copieur » a transposé la sculpture en un autre matériau. D’une statue originale en marbre, on passe à un double en bois.

Portraits d'Henri II, roi de France
Pour représenter le roi Henri II, le peintre-verrier à gauche s’est-il appuyé sur le dessin de François Clouet ? Voici un potentiel exemple de copie avec changement de support (vitrail de la Sainte-Chapelle de Vincennes et dessin du musée de Condé, Chantilly, © Photo Josse)

Permis de copier

Ces différents cas de copie ne doivent pas surprendre. Au Moyen Âge, il ne vient à aucun artiste/artisan l’idée de protéger son travail. Le droit médiéval ignore les notions de droits d’auteur ou de propriété intellectuelle, autant que la protection de l’environnement ou l’acception des cookies au bas de sites internet. Autrement dit, la copie, plus ou moins fidèle, n’est pas condamnée.

Bien au contraire, l’imitation est encouragée. On s’en rend compte à travers l’architecture. Ainsi, de nombreuses églises médiévales prennent pour modèle un monument plus prestigieux. Des clochers de village reprennent à échelle réduite celui de la cathédrale ou de l’abbaye voisine. Autre exemple, le plan original de l’église du Saint-Sépulcre de Jérusalem — en rotonde — se retrouve dans plusieurs églises ou chapelles d’Occident.

Rotonde de l'église de Neuvy-Saint-Sépulchre
L’église bien nommée de Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre) possède un chœur inspiré de celui de l’église du Saint-Sépulchre à Jésuralem (PMRMaeyaert/Wikimedia Commons)

Par l’imitation, les bâtisseurs espèrent s’approprier l’aura spirituelle du monument original. Donc on ne se gêne pas pour copier.

Dans certains contrats, le commanditaire stipule même que le sculpteur ou le peintre doit s’inspirer de telle œuvre existante.

Ces appropriations choquent d’autant moins que les œuvres demeurent majoritairement anonymes. Les artisans et artistes signent exceptionnellement. Dans ces conditions, l’accusation de plagiat est hors sujet. Car plagier, c’est copier les œuvres ou les travaux des autres en se faisant passer pour l’auteur. Or, aucune partie ne revendique la paternité d’une œuvre.

Lire aussi : Cathédrales : pourquoi le nom de leurs architectes reste-t-il inconnu ?

Les artisans/artistes considèrent leur travail dans les églises comme un service rendu à Dieu plutôt que l’expression de leur individualité.

Contrairement à notre époque, les commanditaires n’attendent pas de l’originalité chez l’artiste. Ils souhaitent surtout un travail de qualité, si possible dans la continuité d’une œuvre renommée. Autrement dit, les élites apprécient davantage la variation ou l’amélioration d’un modèle existant qu’une innovation radicale. Mentalité différente.

Albrecht Dürer s’agace

À la Renaissance, des artistes réputés commencent à changer leur attitude vis-à-vis du plagiat. L’évolution technique rend en effet le problème plus visible.  

L’invention de l’imprimerie et la diffusion des gravures rend beaucoup plus aisée la reproduction incontrôlée des œuvres. Les auteurs de livres s’en plaignent, les peintres aussi.

Constatant la contrefaçon massive de ses gravures, Albrecht Dürer, peintre et graveur allemand, sollicite en 1511 l’empereur Maximilien pour obtenir un privilège impérial protégeant ses œuvres. Il fait imprimer sur la page finale de ses recueils un avertissement cinglant :

Halte ! Voleurs d’idées d’autrui […], n’osez pas poser vos mains rapaces sur mes œuvres. Sachez que j’ai obtenu de l’empereur un décret interdisant que quiconque puisse imprimer ou vendre de fausses imitations de ces gravures ; sinon, vos biens seront confisqués et votre corps mis en danger mortel.

Albrecht Dürer (1471-1528)

On en tremble. Cette mise en garde témoigne de l’importance que Dürer accordait à la propriété de ses créations.

Jugement dernier, gravure de Dürer
Jugement dernier, estampe d’Albrecht Dürer, 1510. Rijksmuseum, Amsterdam. Le Christ en position de juge domine Marie à sa droite et Jean-Baptiste à sa gauche. Notez le monogramme AD (pour Albrecht Dürer).

Mais la société est-elle prête pour accepter cette idée de propriété intellectuelle ? Loin de là.

Un graveur vénitien, Marc Antonio Raimondi, est mis en accusation par Dürer pour plagiat de ses gravures. Le tribunal ne le sanctionne pas vraiment : il est autorisé à continuer à reproduire les images de Dürer à condition toutefois de ne plus apposer le monogramme AD sur ses copies. C’était donner à Raimondi un permis officiel de copier. Le tribunal semble avoir été plus sensible au fait que le copieur vend ses copies en les faisant passer pour les originaux du maître, grâce à la signature, qu’au fait de copier les images du maître.

Les copies légitimes

Dürer ne peut pas trop cracher dans la soupe. Ses gravures se diffusent dans toute l’Europe et élargissent sa renommée à un point inégalé par ses prédécesseurs.

Des commanditaires et d’autres artistes se saisissent de ces gravures et les transposent en peintures. Combien de tableaux de retables sont issus de gravures de grands maîtres ? Grâce à la copie, une église de campagne peut avoir son « Rubens » au fond du chœur. Du moins, une reproduction.

Retable de Fécamp
Grand retable en bois polychrome, époque Louis XIII, dans l’abbatiale de Fécamp. Le tableau est une copie d’une Assomption de Jean de Saint-Igny, peintre rouennais.

Depuis la fin du Moyen Âge, le genre de la copie se porte bien pour une autre raison. Des ateliers s’engagent dans des productions standardisées. Constatant le succès commercial de certains modèles, ils les produisent en série. Plusieurs versions d’une même œuvre sortent. Dans l’atelier, le maître laisse ses compagnons ou ses élèves s’en charger. Ces reproductions ne sont donc pas des copies illégitimes, mais plutôt des répliques ou des variantes.

Vive les plagiaires !

Nous pouvons aujourd’hui être reconnaissants envers certains plagiaires.

Prenons l’exemple du groupe du Laocoon, représentant une scène de l’Odyssée : le prêtre Laocoon s’oppose à l’entrée du fameux cheval de Troie dans sa ville, mais des serpents le tuent, lui et ses fils, permettant ainsi l’introduction du cheval. Vous connaissez la suite…

Groupe statuaire du Laocoon
Groupe du Laocoon et de ses fils, musée du Vatican, Ier siècle av. ou apr. J.-C., Wilfredo Rafael Rodriguez Hernandez/Wikimedia Commons

Ce groupe statuaire est découvert lors de travaux à Rome en 1506. L’œuvre impressionne tellement que le pape Jules II en fait l’acquisition et que les copies se multiplient rapidement, d’autant plus que l’auteur, depuis longtemps disparu, ne peut protester.

Or, ce Laocoon est lui-même une copie romaine en marbre d’une sculpture grecque antique en bronze aujourd’hui disparue. Nous pouvons nous réjouir d’avoir retrouvé cet exemplaire, sans lequel une merveille de l’art grec nous aurait échappé.

Ce qui m’amène à réviser complètement mon opinion sur un incident que j’ai eu sur le réseau social Linkedin la semaine dernière. Une abonnée m’a signalé le plagiat d’une de mes publications. Même photo, même texte.

Posts Linkedin
Damien reprend impeccablement mon post Linkedin. Pourquoi s’embêter à créer quand on peut dupliquer ?

Au lieu de m’emporter contre mon plagiaire, je devrais le remercier. Car, si pour une raison quelconque, mon post Linkedin disparaît d’Internet, il subsistera de ma grande œuvre une trace grâce à lui 😊.

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L’AUTEUR

Laurent Ridel

Ancien guide et historien, je vous aide à travers ce blog à décoder les églises, les châteaux forts et le Moyen Âge.

Ma recette : de la pédagogie, beaucoup d’illustrations et un brin d’humour.

Laurent Ridel

28 réponses à “Copier n’est pas voler : les pratiques des artistes au Moyen Âge et à la Renaissance”

  1. Avatar de Hervé de Tonquédec

    Que vous soyez plagié, c’est une reconnaissance de votre talent. Bravo !

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Oui Hervé on peut aussi le voir comme ça. Pourtant, le compte du plagiaire est pourtant beaucoup plus important que le mien.

      1. Avatar de Rossignol
        Rossignol

        Merci Laurent pour cet article sur copies et plagiats fort intéressant par notamment les comparaisons des oeuvres; c’est une preuve d’ouverture d’esprit et effectivement d’humour ; si copieur il y a , c’est dire tout l’intérêt que cette personne sans scrupules y a trouvé ; l’honnêteté aurait voulu qu’il fasse mention de la source mais peut-être votre article lui servira-t-il de leçon; on peut toujours rêver!
        Quoiqu’il en soit, la richesse de vos études , leur clarté et l’iconographie sont à nos yeux irremplaçables ; continuez !

        1. Avatar de Laurent Ridel
          Laurent Ridel

          Votre message est très aimable.

  2. Avatar de Pupin

    On peut comprendre la copie, mais une certaine éthique impose de citer sa source. C’est un principe immuable des publications universitaires et des historiens rigoureux, sinon ce n’est pas de la copie mais du plagiat. Et que dire des droits d’auteur…
    Votre amabilité vis à vis de votre copieur-colleur est trop aimable, beaucoup trop. Ne l’encouragez pas !
    Continuez votre travail original.

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Soyez rassuré : je me suis fendu d’un message à destination du plagiaire.

  3. Avatar de Aurélie VG
    Aurélie VG

    Bonjour
    Une nouvelle fois un article très intéressant clair et didactique. Juste une interrogation de ma part mais peut-être avez vous déjà traité le sujet vous indiquez  » le supposé architecte Villard de Honnecourt ». Est-ce son existence ou son métier que vous remettez en cause ?
    En vous remerciant pour votre réponse, bon dimanche

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      En effet, la fonction de Villard de Honnecourt ne fait pas l’unanimité chez les historiens et les historiens de l’art.

  4. Avatar de Laurent Angélique

    Cher Laurent

    Quel panache ! et quel rebond …bravo

    Je pense néanmoins que nous ne devons pas laisser faire et j’espère que vous avez pu envoyer à votre plagiaire une note …bien salée.

    Je vous lis souvent et aime votre analyse qui fera date et sera de plus en plus lue car la culture en histoire de l’art religieuse et iconographique se perd totalement. Vous allez alimenter l’IA et ainsi ouvrer à la connaissance du plus grand nombre.

    Je ne suis pas si loin de Lisieux ( Falaise ) mais partagée entre deux pôles de vie et donc encore eu l’occasion d’aller vous écouter …in situ!
    Merci pour tout

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Oui, j’alimente probablement l’IA. Heureusement, car dans le domaine de l’histoire de l’art religieux, elle a beaucoup de progrès à faire. Au plaisir de vous rencontrer.

  5. Avatar de Yves
    Yves

    À l’heure d’aujourd’hui, il sait qu’il enfreint la loi. Même si sa copie ouvre votre article à un plus grand nombre, cela reste du vol, car il prétend que l’article est de lui puisqu’il ne fait pas mention de l’auteur véritable ; Et vous êtes du coup spolié. Vous lui pardonnez !
    Durant des années, vous avez travaillé, étudié, exploré, défriché bien des visuelles, livres et photos comprises dans un domaine que vous maitrisez bien aujourd’hui.
    Moi, en tant que créateur, je dénonce ce genre d’escroc sans intelligence, sans scrupules, qui sont en fait des incapables, juste bons à voler, car un esprit vide.
    Autrefois, les voleurs, on leur coupait les mains, voir la tête…

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Merci pour votre soutien mais je compte laisser au plagiaire ses mains et sa tête. Son plagiat sur un simple post Linkedin ne me met pas dans la difficulté. Je ne penserai pas la même chose qu’il se prenait pour l’auteur d’une des mes formations ou d’un de mes livres.

  6. Avatar de Rossignol
    Rossignol

    Je réponds à Yves qui certes n’a pas tort dans le principe mais de nos jours, l’intelligence artificielle encourage la triche et le moindre effort; soyons plus intelligents que les voleurs et les tricheurs et s’il ne faut pas obligatoirement tendre l’autre joue et se laisser battre sans réagir, du moins dépassons l’obscurantisme et les coupeurs de tête; ceci dit tout en respectant la créativité et l’esprit d’entreprise, l’originalité de la recherche et le travail acharné de ceux qui ont suffisamment de générosité pour partager leur savoir.
    Marie-Hélène

  7. Avatar de GUILPAIN Philippe
    GUILPAIN Philippe

    Ne pas mentionner l’original est pour le moins un manque de « savoir chercher « .
    La copie – « l’inspiration » pour rester aimable – était souvent pratiquée chez les musiciens des 17 et 18 ème siècles. Pas de Sacem.

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Oui, encore aux XVIIe et XVIIIe siècles, que soit en musique, en littérature ou en peinture, la loi protégeait peu les créateurs.

  8. Avatar de David GESTALDER
    David GESTALDER

    Ce qui est le plus grave, et au delà du fait du plagia, c’est le manque de respect envers le véritable auteur. Ne pas citer la source d’une œuvre est une violation du droit d’auteur qu’il soit moral (art. L121-1 du CPI) ou établi par un copyright (art. L122-4 du CPI). Les sanctions prévues par le CPI (Code de propriété intellectuelle) peuvent être très lourdes (art. L335-2 et 335-3 du CPI).

    Les plagistes feraient bien de réfléchir aux conséquences de leurs actes.

    Étant moi-même auteur d’une collection en huit volumes sur la liturgie et son histoire que j’ai le projet d’éditer, je sais la difficulté et les contraintes de vérifier de manière absolue le respect des licences pour les visuels et les citations de textes.

    J’en profite pour dire ici qu’il faut être vigilant même avec la licence libre Creative commons utilisée sur Wikimedia commons pour les visuels. En effet, bien que la licence CC BY-SA 4.0, qui est la plus utilisée, accorde une liberté d’usage à condition de citer la source et l’auteur, l’auteur peut imposer des restrictions supplémentaires et c’est parfaitement légal. Donc toujours bien lire attentivement les commentaires de présentation.

    Un grand merci, cher Laurent, pour cet article fort intéressant.

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Légalement, le plagiaire est condamnable. Après ce n’est qu’un post Linkedin. Je préfère consacrer mon énergie à la création qu’à traquer le plagiaire.

      Oui, les licences Creatives Commons peuvent avoir des restrictions. J’avoue ne pas les regarder attentivement. Heureusement, mon catalogue de photos personnelles fournit la très grande majorité de mes illustrations.

      Bonne chance pour la publication de votre collection.

    2. Avatar de Hérion
      Hérion

      Bonjour David.
      Il y a bien longtemps, j’avais tenté en vain de démontrer un lien entre évolution liturgique et évolution architecturale des églises, partant du principe que si l’on modifient la fonction ou l’usage que l’on fait d’un bâtiment, il est normal qu’il change. Malheureusement, je ne disposais pas de votre étude et les sources concernant la liturgie étaient souvent imprécises : les textes trouvés mentionnaient de façon plus détaillée les aspects théologiques que les dates et les conséquences de ces modifications. M’intéressant plus spécifiquement au passage du Roman au Gothique, seule l’évolution théologique (en gros, « Dieu est lumière) me semblait expliquer l’évolution architecturale. Pourriez-vous me dire si vous vous intéressez à cette problématique dans vos recherches, svp?
      Merci d’avance,
      Fr. Hérion

    3. Avatar de Florence
      Florence

      Ah j’adore le plagiste, car après tout uin plagiste pourrait tout aussi bien être plagiaire également… très drôle.

  9. Avatar de Fabien
    Fabien

    Bonjour,
    Bravo encore une fois pour votre travail.
    On peut vous copier mais sûrement pas vous imiter car vous êtes inimitable.
    Amitiés,
    Fabien

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Merci, c’est gentil.

  10. Avatar de Goyan
    Goyan

    Les mauvaises actions se multiplient aujourd’hui dans tous les domaines malheureusement
    Sincères félicitations pour vos articles

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Merci pour votre soutien.

  11. Avatar de ROUSSEAU
    ROUSSEAU

    Bonjour Laurent,
    Cet article sur l’évolution dans le temps de la propriété intellectuelle et du plagiat est très intéressante. Votre talent reste inimitable lui. Car il est difficile de maintenir l’attention de vos abonnés. Or vos infolettres restent captivantes grâce à la variété des sujets.
    Vous avez raison de souligner cette notion de reproduction plutôt que de plagiat au moyen âge. La revisitation est plus productive que néfaste. Bravo pour cette grande richesse de recherches.
    Hubert

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Vous avez bien résumé : reproduction plutôt que plagiat. Merci pour vos encouragements et vos compliments que je ne mérite pas.

  12. Avatar de marie-pierre
    marie-pierre

    Bonjour,
    Bravo pour vos articles. Et, dans le cas de celui-ci, bravo pour votre magnanimité !
    Il me semble que vous pourriez envoyer à ce plagiaire la citation de Dürer :)…à voir s’il se sent visé !
    Merci en tout cas pour la qualité de vos articles.
    Cordialement,
    Marie-Pierre

  13. Avatar de Jacques Cubaynes-Thibault
    Jacques Cubaynes-Thibault

    Bonjour. Au-delà du désagrément évoqué votre article est comme à l’accoutumée très intéressant. Toutefois les thèmes sculptés sur les chapiteaux romans ( Daniel dans la fosse aux lions,la fuite en Égypte etc) sont traités de façon proche, dans toutes les églises ou les cloîtres romans, car le sujet et le support commandent l’aspect de l’œuvre, et ce sans qu’il y ait eu copie. Par ailleurs, les ateliers étant itinérants, ils reproduisent en nombre et de façon proche,les œuvres. Idem pour les peintures murales des XVème et XVIème. Dans mon secteur nous retrouvons les mêmes scènes sculptés à Marcilhac-sur-Célé et à Moissac, les mêmes peintures à Lunegarde,Camy, Reilhaguet….
    Enfin à la Renaissance, les  » plaquettes de Moderno » permettent à tous les sculpteurs de reproduire les thèmes venus d’Italie, que l’on retrouve donc dans les frises et les décors de tous les bâtiments du XVIème. Bonne semaine, bien cordialement.

    1. Avatar de Laurent Ridel
      Laurent Ridel

      Oui, vous avez ajouté de bons arguments aux ressemblances entre les oeuvres. Ils témoignent encore une fois que l’originalité n’était pas le but recherché par leurs auteurs. Ils cherchaient notamment à faire une scène immédiatement reconnaissable par les fidèles. D’où certains modèles de composition.

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